Née en 1911 à Poznan en Pologne, Léokadia découvre la France avec son mari Adam et ses deux enfants, en début de l'année 1939.
Un contrat de travail les lie à un fermier du hameau d'Orgeville, près de Pont saint Pierre.
Le travail est difficile, le logement sommaire, la langue à apprendre et à maitriser.
Puis la guerre survient, bientôt suivie de l'occupation et des privations qui en résultent.
Dans les tourmentes de ce conflit, elle élève ses deux enfants.
Une fois la paix retrouvée., viendront s'en ajouter deux autres.
Courageux, déterminés, ils travaillent durement pour enfin, s'offrir une maison à Coudray en Vexin où Léokadia terminera sa vie active.
Après le décès de son mari, un de ses fils Stan, la prend sous son aile protectrice, un bel exemple d'amour filial à l'époque où les personnes âgées sont souvent reléguées dans une maison de retraite.
Dimanche 15 Mai, pour ses 100 ans, entourée de ses enfants, petits et arrières petits enfants, Léokadia fête cet événement dans un amour et une affection partagés.
Bernard Le Dilavrec, maire de Gaillon, soulignant son bel exemple de courage, lui offre un bouquet de fleurs ainsi que de succulents chocolats.
Après un pot d'amitié, la fête s'est poursuivie dans un restaurant où un gâteau d'anniversaire accompagné d'un immense « sto lat... sto lat » *, clôturera cet événement.
Issue d'une fratrie de 6 enfants, Léokadia reste la seule représentante de sa génération
* Traditionnellement, sto lat... sto lat... » (100 ans... 100 ans...) est chanté aux anniversaires, souhaitant à la personne de vivre jusqu'à cet âge ce qui, pour cette fois, s'est réalisé.