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Encerclement La Poche de Falaise fut le théâtre d'une ultime bataille en Normandie pendant la Seconde Guerre mondiale.

 

Cette opération se déroula du 12 au 21 août 1944 dans une zone située entre Trun, Argentan, Vimoutiers et Chambois pour s’achever près de Falaise.

 

Après le débarquement du 6 juin 1944, la progression des alliés est difficile.

Face aux blindés de la Wehrmacht, l'armée anglo-canadienne de Montgomery progresse lentement sur un terrain défavorable à une offensive motorisée.

 

 

La Wehrmacht usée par les deux mois de combats en Normandie, aligne 28 divisions dont 10 blindées, mais il s’agit, dans la plupart des cas, que de débris. On estime qu’elle n’est forte qu’au maximum de 250 000 hommes et 250 chars pour faire face aux Alliés dans cette ultime bataille en Normandie.

 

Les Alliés, au courant de l’état catastrophique des forces allemandes, ainsi que de l’incapacité du commandement allemand à les renforcer, décident l’encerclement des forces allemandes situées à l’ouest de la Dives.

 

Décision est prise de réaliser un mouvement en pinces vers Argentan, s’emparer de Falaise afin de couper les routes de retraite allemandes, gagner les passages sur la Dives afin d’empêcher tout reflux allemand vers la Seine.

 

Le maréchal von Kluge se rend parfaitement compte des intentions des Alliés. Dès lors, le haut commandement allemand n’a plus d’autre choix que la retraite, mais c’est sans compter sur la rigidité d’Hitler qui refuse obstinément toute retraite.

 

La poche de Falaise, délimitée le 12 août 1944 a la forme d’un U allongé de 30 km, dont une ouverture se trouve orientée du coté est.

 

L’opération Tractable est lancée le 14 août à la mi-journée. La détermination est totale chez les Canadiens et les Polonais, mais un groupement tactique de la 12e division blindée SS, renforcé d’une dizaine de pièces de 88 mm, barre le passage sur la dernière crête avant Falaise.

les Allemands résistent toute la journée du lendemain 15 août avec l’acharnement du désespoir.

Pendant ces événements, la 1re division blindée polonaise parvient à franchir la Dives à Jort, ce qui constitue un exploit.

 

Le 16 août, la 2e division d’infanterie canadienne attaque brusquement Falaise par l’ouest, et la 4e division blindée a désormais Trun pour objectif, en conjonction avec les Polonais.

Les deux pinces de la tenaille alliée ne sont plus désormais séparées que par 19 kilomètres.

 

Le maréchal von Kluge, donne l’ordre de retraite générale à la 7e armée. La situation dans la poche devient difficile du fait de la raréfaction des voies de retraite.

 

Au soir du 17 août , la nasse renferme encore la 7e armée allemande . Ainsi, ce sont 100 000 Allemands qui sont encore entassés dans la poche.

 

poche de falaiseLe 18 août, le maréchal Model, nouveau commandant en chef à l’Ouest, prévoit une contre-attaque du IIe corps blindé SS depuis Vimoutiers vers Trun, ceci pour laisser encore une porte de sortie au maximum d’unités allemandes encerclées. 

 

Le 19 août, une partie de la 1ère DB polonaise du général Maczek occupe Mont-Ormel, la très importante cote 262, qui commande l’ensemble du secteur. L’objectif de l’autre partie de sa division est Chambois, afin de fermer la poche une bonne fois pour toutes.

Les Polonais et les Américains font enfin leur jonction mais la poche n’est pas encore hermétiquement close.

 

Le 20 août, le maréchal Model lance une contre-attaque. Trun et Chambois ayant été renforcés par les Alliés, il ne peut espérer dégager par ces villages. L’assaut se reporte donc plus à l’est, sur Mont-Ormel.

Les unités polonaises du 10e régiment blindé et du 8e régiment d’infanterie légère qui l’occupaient, sont rapidement isolées. Mais les Polonais, eux-mêmes encerclés, résistent farouchement pendant deux jours entiers.

Malgré de nombreuses pertes polonaises, la division tient bon, y compris sur les hauteurs du Mont Ormel. Les troupes qui le défendent restent encerclés sur un îlot, au milieu du flot d’Allemands qui se ruent vers l’extérieur de la poche.

Placée dans le secteur le plus rude, la 1ère DB polonaise ne compte plus que 1 500 combattants valides à la fin de la bataille de Normandie. 

 

 

C’est la dernière tentative allemande de dégagement de ses troupes encerclées. Désormais, la porte est close.

 

Le 21 août, les unités allemandes à l’intérieur de la poche de Falaise n’ont plus d’autre solution que de se rendre en masse aux Alliés. 

 

   image.jpg

 

                                               Pertes

 

     Alliés                                                                   Allemandes

  (25 800 pertes)                                                                                ( 105 000 pertes)                                                           

                                                                                                  

Canadiens : 18500                                                        5000 tués

Polonais : 2300                                                        60 000 blessés

US et Français : 5000                                           40 000 prisonniers

 

  mont_ormel.jpg

Le désordre du repli est indescriptible : les carcasses fumantes de véhicules, les corps des Allemands et des chevaux qui servent à leur évacuation jonchent les routes et les rivières, offrant un spectacle terrifiant d'une armée en déroute : plus de 200 chars, près de 1 000 pièces d'artillerie et autant de véhicules divers sont détruits.

 

Visitant le champ de bataille ou s’entassaient, pêle-mêle, cadavres d’hommes ou d’animaux et débris de véhicules carbonisés, le général Eisenhower dira : « C'est une des plus grandes tueries de la guerre ». 

 

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